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Journal d'information, d'analyse sociopolitique et culturelle


RCA : que reste-il d’une idée de la modification de la Constitution ?

Publié le 25 Avril 2022, 06:26am

Catégories : #Nation

RCA : que reste-il d’une idée de la modification de la Constitution ?

Depuis la transition jusqu’à ce jour, la République Centrafrique marche avec la Constitution du 30 mars 2016. Une Constitution dont la rédaction est faite dans la précipitation et sous pression selon plusieurs leaders et acteurs politiques quand ils mettent en exergue les réalités de l’heure. Mais d’autres acteurs de la société civile, de l’opposition radicale versée dans la COD-2020 s’opposent farouchement à cette idée de modification même si dans l’autre camp l’on a tendance de faire des jeux de mots.
De ces points de vue, quel sera l’intérêt de la population centrafricaine dans tout ceci ? Quels seront les points qui peuvent créer des polémiques au sein de la classe politique actuelle où l’on note des tiraillements parfois basés sur des positions personnelles ? Il y a de quoi à débattre dans cette analyse ci-dessous.
En matière de droit, il y a ce qu’on appelle la hiérarchie des normes dont la Constitution est le tout premier document qui n’a pas son égal par rapport aux autres. Elle est la loi fondamentale déterminant la forme d’un gouvernement où règnent les droits politiques et citoyens dans un Etat.
La RCA à l’instar des autres pays souverains et indépendants est dotée d’une Constitution que l’on peut dire n’a cessé d’être modifiée selon les circonstances dans le temps et dans l’espace. Mais il faut relever aussi que l’idée de la modification de la Constitution en République Centrafricaine a toujours été vue d’un mauvais œil et c’est ce qui soulève souvent le départ de certains régimes.
Pour le cas actuel, il faut avouer clairement que la Constitution de 30 mars 2016 est rédigée à une époque transitionnelle sous pression des partenaires d’une part et des politiques d’autre part. Ce qui présage qu’à l’heure actuelle, il y figure certaines dispositions qui ne cadrent pas au quotidien des citoyens centrafricains. Cela ne signifie pas que tout est noir dans cette Constitution ce me semble.
Même s’il faut le faire ou non, il y a la procédure légale qu’il suffit simplement de l’appliquer en demandant l’avis de la population par la voix référendaire ou l’exécutif prend l’initiative en saisissant le parlement.
En parcourant cette Constitution de 30 mars 2016, il y a clairement certaines dispositions à revoir à l’instar de l’article 154, 156, 157.  A cela aussi s’ajoute d’autres dispositions en amant qui méritent d’être retirées de la Constitution notamment la mise en place du Sénat qui va regorger un budget d’éléphant alors qu’à l’heure actuelle, la population n’a pas besoin de cela car il y a d’autres problèmes cruciaux et vitaux. D’autre cas similaires s’ajoutent à cela. Par exemple l’ANE après les élections communales ; que fera cette institution ? Si ce n’est que rester et émarger sur le budget de l’Etat ? Il y a tant de choses à revoir pour le bien-être de la population.
Nous savons que plusieurs pays évolués ont aussi l’habitude d’adapter leur Constitution au vécu de leurs citoyens mais il va falloir que tout se passe dans le respect des termes appropriés pour éviter le chaos que les zinzins et les zozos politiques envisagent déjà.
En face, il faut se rendre à l’évidence qu’il y a certains verrous à ne pas toucher dans cette Constitution au terme de l’article 153 qui stipule : sont extrêmement exclus de la révision
-la forme républicaine et laïque de l’Etat
-le nombre et la durée des mandats présidentiels
- les conditions d’éligibilité
-l’incompatibilité aux fonctions de Président de la République ;
-les droits fondamentaux du citoyen ;
- les dispositions du présent article ;
De tout ce qui précède, il va falloir que tout ce qui sera fait d’ici où d’ailleurs reste et demeure dans l’intérêt des citoyens centrafricains qui aspire à la paix et non à la guerre, au développement et non à la guerre. 
Ben 
 

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