Avec 0,29%, la RCA a l’un des plus faibles indices de capital humain au monde

Avec une population estimée à 6 millions d’habitants, la République Centrafricaine se classe en bas des indices du capital humain et de développement humain avec 0,29%. Un faible taux qui inquiète la Banque mondiale qui, à travers des projets cherche à rehausser le niveau. « La République Centrafricaine, dont l’indice de capital humain est l’un des plus faibles au monde, pourrait tirer d’énormes bénéfices d’un investissement dans ses systèmes d’éducation, de santé et de protection sociale » a déclaré Guido Rurwanga, représentant résidant de la Banque mondiale en RCA ce 2 février 2024 au cours d’un échange avec les professionnels de medias à Bangui.

Volet éducatif à travers les projets PUSEB et PAPSE II

Il ressort des données que l’accès à l’éducation et à la formation reste faible à tous les niveaux et que le taux d’inscription dans l’enseignement secondaire est particulièrement bas, avec seulement 13% pour le premier cycle du secondaire et 5% pour le deuxième cycle. Pour relever le niveau de ce qui parait être un handicap et former des ressources humaines qualifiées capables de stimuler la croissance économique, la Banque mondiale a mis en œuvre deux projets. Le Projet d’Urgence de Soutien à l’Education de Base (PUSEB) chiffré à 25 millions de dollars américains et le Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education (PAPSE II) d’un montant de 30,85 millions de dollars américains.

Ces deux projets en cours d’exécution vont permettre à ce que les reformes visant à lutter contre la pauvreté éducative soient atteintes notamment la formation des enseignants, la construction et la réhabilitation des salles de classes etc.

Le volet sanitaire avec les projet SENI-plus, COVID-19 et REDISSE IV

Les mauvais résultats de la RCA en matière de santé nécessitent des investissements dans le rétablissement des infrastructures et de la chaine d’approvisionnement en fournitures médicales. Ainsi, trois projets sont donc mis en œuvre par la Banque mondiale en vue d’une meilleure couverture sanitaire. Il s’agit du Projet Renforcement du système de santé et la prestation des services (SENI-plus), Projet de préparation et de riposte au COVID-19 en République Centrafricaine et le Projet Régional de Renforcement des Systèmes de Surveillance des Maladies en Afrique (REDISSE IV).

Volet protection sociale et emploi

Malgré une pauvreté quasi généralisée, les mesures d’atténuation visant à protéger les pauvres sont largement absentes en République Centrafricaine. En vue de renouveler le contrat social et restaurer la confiance dans la capacité du gouvernement à fournir les services les plus nécessaires à la population, la Banque mondiale a mis en place deux projets, le Projet d’Appui aux Communautés Affectées par le Déplacement (PACAD) et le Projet de Filets Sociaux Adaptatifs et Productifs (Ndoyé) avec des objectifs qui sont ceux d’améliorer l’accès aux service de base pour plus de 100000 personnes à Bangui et les villes secondaires, l’amélioration de l’accès aux filets sociaux avec des transferts monétaires pour plus de 49000 ménages, la création de plus de 120000 personnes-jours d’emplois temporaires etc.

Si avec 0,29% d’indice de capital humain, RCA présente un taux très faible, la mise en place d’une bonne politique mettant l’accent sur les secteurs phares comme l’éducation, la santé et la protection sociale pourrait permettre à ce que la courbe soit inversée.

Dahozoum.V