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Journal d'information, d'analyse sociopolitique et culturelle


Touadéra et Sarandji sont des enseignants, des enseignants sont tragiquement morts: un régime ou une République sans éducation?

Publié par Steven sur 14 Mars 2018, 08:20am

Catégories : #Nation

S’il faut construire un pays, il est sans doute que l’accent soit mis sur l’éducation et surtout l’éducation  fondamentale. Mais le constat est aujourd’hui amer en Centrafrique avec les derniers évènements qui ont couté la vie aux transmetteurs des connaissances, ceux qui contribuent au développement mental des futurs cadres de ce pays. Hélas! La part qui revient à ces derniers c’est la mort, la souffrance, la misère avec un salaire des catéchistes qui leur permet de ne jamais joindre les deux bouts face aux multiples problèmes de l’heure. Pourquoi les conditions de travail et de vie des enseignants ne cessent de décroitre malgré la présence des professeurs voire enseignants de gros calibre à la commande de la République? Des réalités qui poussent à voir claire sur l’avenir éducatif en Centrafrique.

Dans toute société humaine, l’éducation est l’élément fondamental sur lequel les décideurs doivent y prendre appui pour espérer un avenir meilleur du pays ou d’un quelconque groupe d’individu. Elle constitue en réalité un pion pour relever la pente des tares qui empoisonnent la société. Et quand elle n’est pas au point, elle constituera une impasse qui impactera très négativement sur la sécurité, le développement et la liberté dans toutes ses dimensions.

A vrai dire, la République Centrafricaine progresse en reculant sans savoir qu’il y a un abime derrière. Et avec l’allure de ces derniers évènements, le pays est à quelque pas décisif de cet abime si l’on ne prête guère attention à ce qui sort des fines bouches des âmes averties.

Si l’on veut détruire un pays ou du moins contribuer à son sous-développement, il va prendre toute les dispositions nécessaires pour réduire le niveau éducatif à néant afin de lui permettre de manipuler  tout le monde à sa guise. Car l’école ouvre les yeux et montre le sens du discernement.

En effet, six personnes dont trois enseignants ont été tuées dans un village dans la sous-préfecture de Markounda par des hommes non identifiés; des rebelles dit-on dans un véhicule de l’Unicef à la fin du mois de février de cette année. De cette réalité, les familles sont endeuillées ainsi que l’éducation tombe en panne dans ce secteur en un laps de temps.

Quel sera l’avenir de l’éducation en Centrafrique d’ici dix à quinze ans si rien ne change? Le niveau actuel de l’insécurité qui bat son plein dans les provinces encouragera les enseignants de s’y rendre pour endeuiller leur famille en se sacrifiant devant ces tortionnaires, hommes sans foi ni loi? Et les conséquences tout le monde le sait. Ce sont les enfants qui n’auront plus droit à l’éducation et c’est l’avenir de la République qui est en détresse.

Depuis la prise de pouvoir de Faustin Archange Touadéra et la nomination de Simplice Mathieu Sarandji comme Chef du Gouvernement, les enseignants se frappaient la poitrine comme pour dire que leurs situations s’amélioreront du fait que ces deux Chefs sont des enseignants et surtout qu’ils connaissent mieux l’espace éducatif en Centrafrique. Hélas! La page de cet espoir se tourne en désespoir sans suite et fait tomber les rideaux de la négligence dans ce secteur.

L’on constate que le régime actuel de Faustin Archange Touadéra a des épines partout et rien ne marchera si ces dernières ne sont pas enlevées. Les réalités sont claires, même le plus âgé de la République n’aura pas besoin de se servir d’une loupe pour les détecter et point n’est besoin de tergiverser pour leur tourner le dos en se basant sur des inutilités politiques qui ne peuvent pas apporter un tonus à ce que vit le Centrafricain en ce jour.

Si les grandes oreilles de la Communauté Internationale sont tendues vers la République Centrafricaine, c’est qu’il y intérêt et le régime en place doit prendre de la hauteur dans sa vision pour échapper au spectacle auquel les Centrafricains ne veulent y prendre part. Mais ce qui est certaine, l’histoire nous départagera. En bon entendeur, salam!

Steven

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