RCA: M. le Président, la paix sur papier n’est pas la paix sur le terrain: C’est le message et donc…

Bangui/La fraternité. Les chefs rebelles des groupes armés  signataires de l’accord de paix de Khartoum n’ont pas toujours  compris le sens profond de l’acte  qu’ils ont posé devant Dieu et devant le peuple. il va falloir leur ressasser l’objectif  principal  qui vise le retour d’une paix durable dans le cadre de la cohésion sociale, de la réconciliation nationale et du relèvement. Après tant d’années de souffrance due à une crise aigue, il est temps de colmater les brèches et panser les cœurs des centrafricains. Malgré tout, même si la paix n’a pas de prix, le doute demeure.

Car, au lendemain de Khartoum  on assiste curieusement à une recrudescence de violence. Ce qui prouve que la paix est encore fragile en Centrafrique. Après la nomination du premier ministre, Firmin Ngrébada celui-ci est chargé de composer son gouvernement. Aussitôt la publication de la liste des membres dudit gouvernement, il y a eu de vives contestations de la part de certains groupes armés absents à l’appel. Ils dénoncent l’inclusivité du gouvernement.  

En date du 18février 2019,  le président de la commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faky convoque les belligérants à Addis Abeba en Ethiopie pour aplanir les divergences. il était convenu d’un réajustement. Ngrébada est contraint de procéder à un remaniement pour satisfaire tout le monde. Mais pendant ces tergiversations, les troupes d’Abdoulaye Miskine du FDPC  ont investi une partie non négligeable de la Centrafrique. Ils ont érigé des barricades sur l’axe Bangui- Garoua- mboulai  (RN 1) qui mène au Cameroun.

Pas  d’alternatives

Il s’agit de la principale voie de ravitaillement de notre pays et susciter son inactivité serait de l’asphyxie, du suicide car, en dehors de ce corridor, il n’ya pas d’autres solutions alternatives d’où nécessité d’appliquer scrupuleusement les dispositions du présent accord de paix sans chantage aucun. Mais l’acte d’Abdoulaye Miskine est en violation grave avec les termes de l’accord. Nous l’avions dit  la paix sur papier est bien différente de celle sur le terrain où ce sont les armes qui commandent. Et cela aussi longtemps que les rebelles détiendront les armes par devers eux pour paralyser le pays.

Ils utilisent cet arsenal comme moyen de pression qu’ils exercent sur les autorités centrafricaines qui, d’ailleurs, affichent leur volonté manifeste en privilégiant le dialogue, la concertation et le consensus. Excédé par les agissements de ceux qui font confiance à leurs armes, l’homme de la rue s’exclame : « dis donc, un chef rebelle n’est pas l’unique garçon », tout en conjurant «  pour qui ils se prennent pour susciter la désolation en RCA ? En tout cas, ils doivent comprendre dorénavant que personne ne détient le monopole de la violence ».

Le gouvernement centrafricain  doit s’assumer en prenant les mesures drastiques qui s’imposent à témoins la communauté internationale et l’Union Africaine qui se sont impliquées pleinement dans la recherche des voies et moyens ayant abouti à la signature de cet accord de paix. 

Marcel Dexter Gazikloguet