BOZIZE et les élections de 27 Décembre 2020

En date du 09 Novembre 2020, l’ancien président François BOZIZE avait officiellement déposé sa candidature pour les élections présidentielles du Décembre 2020 au nom de son parti Kwa Na Kwa (KNK). Cette opportunité est donnée à tous les citoyens remplissant les critères et respectant les lois en vigueur qui régissent le secteur.

En effet, François, BOZIZE, aurait violé plusieurs dispositions de la législation en vigueur.

En vertu de l’article 103 du Code électoral et en application de l’article 36 de la Constitution du 30 Mars 2016, le candidat du KNK aux élections présidentielles se met à l’écart pour des raisons suivantes :

1. Résidence obligatoire dans le pays pendant au moins un an ;
2. Bonne réputation ;
3. État de santé.

Examinons de plus près chacun des points.

Premièrement, il est généralement admis qu'à la suite du coup d'État militaire de 2013, François Bozizé, en tant que président de la RCA, a lâchement fui le pays. Il n'est revenu que 6 ans plus tard, en décembre 2019. En plus de confirmer ces informations par le Conseil de sécurité de l'ONU, ce n'est un secret pour personne qu'à son retour à la mi-décembre 2019, Bozizé a organisé un rassemblement dans la zone de Boeing.

Dans le même temps, selon la législation en vigueur, le délai de dépôt des candidatures des candidats à l’ANE est de 10 jours et se termine le 9 novembre 2020. Ce paquet de documents, entre autres, comprend un certificat de séjour dans le pays pendant un an. Autrement dit, une arrivée en RCA en décembre 2019, Bozizé a été en retard d'au moins un mois et demi et, pour le moment, il ne sera pas en mesure de soumettre le certificat correspondant.

Deuxièmement, selon la Constitution en vigueur en son article 33, le Président de la République est l'incarnation et le symbole de l'unité nationale.

De par plusieurs actes criminels qui ont été causé lors de sa prise de pouvoir notamment de crimes contre l’humanité, de meurtre, de torture etc, l’homme n’a pas encore répondu de tout ceci devant la justice. Et les victimes de ces actes attendent ce jour de justice.

Il faut reconnaitre que le peuple centrafricain n’avait cessé de manger de la poussière lors de son mandat. Il est a abandonné le peuple au sacrifice des tortionnaires alors qu’il est censé protéger ce peuple. Et le voilà qui s’agit pour revenir comme si le Centrafricain a oublié ces moments d’endurance pénible.

Troisièmement, avant son arrivée clandestine au pays l’homme avait un état de santé fragile et cet état continuerait de faire son droit chemin même si certaines impressions qu’on nous présentent sont du genre à faire savoir « tout va mieux ». Mais tout compte fait, le peuple centrafricain est prêt pour faire avaler la pilule la plus amère aux récalcitrants. Qui vivra verra !

Joseph IBINGA