Centrafrique: Le FPRC évalue l’Accord de Paix et craches ses vérités sur les événements de BIRAO en pointant du doigt les garants

Le porte parole de FPRC

Le Porte parole du FPRC Aboubakar Sidick  était face aux journalistes pour évaluer l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation. « Nous ne sommes pas encore arrivés là où nous voulons» avait commencé le porte parole avant de revenir sur les évènements de BIRAO ayant opposé les éléments du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique et ceux de MLCJ.

Le porte parole dans son allocution passe en revue la dynamique de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation. Il s’agit nettement de ce qui est fait, ce qui se fait, et qui se fera ou encore qui doit se faire.

Du côté de FPRC, Aboubakar Sidick précise que l’APPR était respecté à travers leur engagement à démanteler les barrières, la libération des bâtiments administratifs comme prévu à l’article 5.i de l’accord et la signature du pacte de non agression aussi bien que l’enrôlement des enfants, des viols ou autres formes de violences sexuelles. « le FPRC l’un des groupes armés influents semble faire de son mieux pour respecter ces engagements. Certains groupes signataires y compris le gouvernement, les garants, Union Africaine-CEEAC et les facilitateurs MINUSCA font à leur tête et fournissent plusieurs raisons liées au blocage de la mise en œuvre de l’APPR-RCA» avait précisé Aboubakar Sidick. Il poursuit en spécifiant que « sept mois après la signature à Bangui de cet Accord Politique, la situation sécuritaire est toujours préoccupante. Et pour preuve, le député de MLPC Martin Ziguélé, suite à une tournée dans sa circonscription électorale, a constaté que rien n’a changé sur le terrain. Le mouvement de 3R de Siddiki règne en maitre dans le Nord-Ouest».

Il a aussi spécifié que le FPRC s’est mobilisé pour que la visite du Président de la République dans la Vakaga soit sans heurt avant d’ajouter que la liste de leurs éléments avait été déjà envoyée pour le processus du DDRR. « Le ballon est dans le camp du gouvernement qui peine à prendre des décisions». «  Tout ne doit pas être limité à la nomination des représentants des groupes armés dans le gouvernement» tout en déplorant le blocus du processus de la mise en œuvre par les partenaires qui imposent des conditions inappropriées à la réalité centrafricaine.

Sur les événements de Birao

Le porte parole souligne qu’il n’y avait pas eu un tel incident depuis la création du FPRC le 14 juillet 2014 dans cette région. « Cette situation présente des enjeux politiques, économiques et sociaux». Il poursuit en disant que si le MLCJ a attaqué aujourd’hui la position du FPRC, c’est la conséquence de la lenteur de USMS.

Il accuse par la suite la MINUSCA qui est intervenue comme le médecin après le décès « la MINUSCA qui occupe cinq positions stratégiques dans la ville de Birao n’a rien fait pour protéger les civils lors de ces affrontements violents et meurtriers du 1^er Septembre 2019. Les assaillants venus du Soudan appelés à la rescousse par le MLCJ ont mis à sac la ville de Birao sous le regard impuissant des casques bleus de la MINUSCA».

Le porte parole souligne que tout ce qui s’est passé avait été planifié depuis longtemps mais toute fois, le FPRC reste engager pour soutenir l’APPR et appelle par la suite la population de BIRAO au calme avant de tirer les grandes oreilles de la MINUSCA y compris les autres garants à prendre leurs responsabilités.

Ben