Quand la corruption entre par la grande porte, la vérité sort par la fenêtre. Et c’est ainsi que la justice en Centrafrique a toujours du plomb dans l’aile pour établir la responsabilité des uns et des autres en toute indépendance.
Dans l’affaire WILIBIRO BIRGON James l’opposant à l’hôtel Ledger Plazza pour une question de licenciement abusif se focalisant sur des raisons sans preuves, l’on voit la partialité de la justice qui livre la victime au coup de canon de son bourreau. Les faits ci-dessous!
Ayons le courage de signifier que si la République Centrafricaine continue de traverser des moments de crises sans suite, c’est parce que d’une part la justice n’a pas fonctionné comme il se devait et que d’autre part, les politiques n’arrivent pas à se contenir au strict respect des droits fondamentaux de l’être humain sinon de la Constitution de la République.
En effet, sieur WILIBIRO BIRGON James, responsable des achats et délégué du personnel à l’hôtel Ledger Plazza de Bangui, avait été licencié en date du 17 juin 2017.
Selon les faits, un beau matin au bureau, sieur WILIBIRO BIRGON James avait été interpelé par le directeur financier devenu directeur adjoint de l’hôtel, pour lui annoncer que l’hôtel n’a plus confiance en lui et lui ordonne de plier bagage en compagnie d’un agent de sécurité. Le sieur WILIBIRO BIRGON James, lui pose la question de savoir pour quelle raison il a été licencié? Ce dernier rétorque qu’il le saura au moment de la décharge de sa lettre de licenciement. Au moment venu, le licencié abusif appel le directeur du personnel pour savoir si la lettre est prête, ce dernier lui fait savoir qu’elle n’est pas prête par ce qu’il attend les motifs du licenciement. Le Sieur WILIBIRO BIRGON James qui connait ses droits a saisi le Maitre APASSIO (Huissier de justice) qui est venu constater une carence de lettre de licenciement en date du 19 juin 2017.
L’hôtel ayant utilisé ses stratégies, a pu fabriquer une lettre du licenciement en date du 20 juin 2017 que le sieur WILIBIRO BIRGON James est parti déchargé chez un autre huissier. Soudain, dans la lettre, ce n’est plus perte de confiance comme avait souligné le directeur financier au premier jour mais c’est plutôt faute lourde. Et les motifs de cette faute lourde sont les deux publications des secrets de la société dans le journal Démocrate en date du 14 et 16 juin 2017. Ces deux publications s’attaquent au Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra qui aurait pris une somme de 60 millions entre les mains du DG de l’hôtel M. ZIAD pour organiser son l’an 01 au pouvoir.
Il révèle qu’à cette époque, une frange du soutien de Faustin Archange Touadéra dont SANY YALO et autres se seraient constitués pour craqueter de l’argent auprès des sociétés privés et paraétatiques prétextant soutenir les dépenses de cet anniversaire de l’an 01 du Président de la République.
Prenant acte de tout ce qui a été dit sans preuve, sieur WILIBIRO BIRGON James adresse un courrier officiel à l’Inspection Général du Travail pour dénoncer cet acte. Après constat, la Direction Générale de l’Inspection du Travail écrit au responsable de l’hôtel signifiant que ce licenciement est de nul effet mais ce dernier n’a pas tenu compte de la lettre de l’Inspection du Travail. Et ce n’est que un mois après que sieur WILIBIRO BIRGON James a reçu ses infimes droits légaux ce qui devrait être versé cinq jour après le licenciement.
Le deuxième malheur du sieur WILIBIRO BIRGON James a commencé encore quand il a saisi le Tribunal Administratif pensant avoir gain de cause; Hélas!
En justice, lors du procès, le juge qui voyait clair dans le dossier dès la réception donne raison à l’hôtel en faisant savoir que la faute lourde par rapport à la publication est grave sans pour autant présenter les preuves.
Lésé, sieur WILIBIRO BIRGON James décide de porter l’affaire au pénal. Le 21 décembre 2017 au pénal, le juge leur a posé la question s’ils avaient les preuves de la publication de ces deux articles qui attestent réellement que sieur WILIBIRO BIRGON James est le responsable de la fuite de l’information? N’ayant pas de preuve, le DG avoue personnellement qu’il n’a pas de preuve et lui-même n’était pas là quand ce licenciement a eu lieu. Au finish, le juge pénal a constaté qu’ils n’avaient aucun élément à charge prouvant l’implication du sieur WILIBIRO BIRGON James dans ces deux publications. Et le Procureur dans son réquisitoire les avaient reconnu coupables de diffamation en condamnant le DG, le DAF et Directeur du Personnel de deux ans de prison avec sursit plus 500.000 fcfa d’amende en les renvoyant pour le délibéré du 11 janvier 2018.
Hélas! A la date du délibéré, le même juge qui avait condamné, tourne sa langue pour dire que les accusés sont déclarés non coupables et que sieur WILIBIRO BIRGON James à 10 jours pour interjeter l’Appel.
Un licenciement sans preuve après 5 ans de service en sus d’un vice de procédure et, la justice qui devrait mettre la balance, s’est retrouvée dans la sauce de l’hôtel Ledger Plazza.
Devant de telle situation, doit-on encore croire à la justice dans ce pays de Touadéra?
Les hommes d’affaire ont souvent l’habitude de dire que les autorités centrafricaines sont dans leur poche et voilà pourquoi les choses se passent ainsi. Et doit-on continuer dans cet élan d’injustice à la place de la justice? Ô la politique du ventre, quand tu nous tiens!
Va-t-on parler d’un Etat de droit avec une justice corrompue? C’est cela la bonne rupture que prône Faustin Archange TOUADERA.
Bientôt l’an 02 de TOUADERA, vont-ils encore requêter de l’argent pour faire des victimes dans les sociétés? That is the question!
Affaire à suivre…
