Si Touadéra accordait une importance à la chefferie traditionnelle en Centrafrique

La chefferie traditionnelle en Centrafrique est quasiment dans l’oubliette alors qu’elle est d’une importance de marque et surtout dans la résolution de cette crise à travers les valeurs traditionnelles et ancestrales. Mais comment la réveiller et lui donner sa place au moment où tout se passe comme si les autorités de la République et certains citoyens n’ont plus de foi à leur implication?

La chefferie traditionnelle entendue comme « une expression coloniale pour désigner un individu qui assure la gestion administrative de sa communauté sur un territoire bien limité et détient le pouvoir politique, économique, moral, juridique, culturel… Sa succession dépend de l’organisation de sa communauté par héritage ou par des pratiques divinatoires» tend à s’éteindre en République Centrafricaine pour des raisons d’intérêt politique et autres. Alors qu’elle est d’une grande importance depuis la nuit des temps en ce jour en Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale et tant d’autres pays du monde. Mais de nos jours en Centrafrique, les Chefs Traditionnels sont considérés comme dans l’illégalité et la clandestinité pour le simple fait qu’ils n’ont plus de place comme par le passé.

Dans un échange entre le Roi de Bangassou MBRINGA TAKAMA et le « Kalangba ti Siriri» composé des journalistes, artistes et comédiens sous l’initiative de l’ONG Afrique Secours Assistance (A.S.A), ce dernier revient sur la disparition progressive des Chefs Traditionnels qui est un manque à gagner pour la République et surtout en cette période de crise car ces détenteurs de pouvoir ancestral peuvent apporter un changement positif s’ils sont écoutés et considérés comme par le passé.

Dans son entretient avec les membres de « Kalangba ti Siriri», sa majesté MBRINGA TOKAMA, souligne que le vrai problème de la République Centrafricaine est le déficit de l’information, de la transparence, de sincérité, la santé, l’insécurité, la finance et le travail. Pour lui, les Centrafricains vivent dans un esprit de paix fragilisée alors que la paix est un comportement et se comportement doit s’afficher à travers la roue de la vie qui s’explique par la mentalité, le physique et le spirituel.

Il souligne que ce ne sont pas les étrangers qui vont imposer la paix en Centrafrique mais il revient à chacun de faire des efforts pour se dépasser; et pour y parvenir, chacun doit apprendre à se connaître, se choisir, se donner et agir en partant des principes qu’il faut se fixer notamment:

• Le travail dur
• Tout planifier (ne rien faire au hasard)
• Oser prendre des risques
• Obligation des résultats.

Il appel chacun des centrafricains à ne pas oublier ses aïeux car « oublier ses ancêtres c’est être comme un arbre sans racines» avant de spécifier que tout le monde a « l’obligation de penser, d’être et d’agir autrement dans le respect, l’humilité et le sens de la responsabilité».

Par le passé, une place importante était accordée aux Chefs Traditionnels (Roi ou sultan, chef de terre, chef de clan et chef de famille) et tout se passait dans un climat de silence. N’est-ce pas ce manque de confiance et d’importance qui seraient l’une des causes de cette crise en Centrafrique? That is the question!

Bienvenu

Le Roi de Bangassou (MBRINGA TAKAMA)